mercredi 10 juin 2009

L'Égoïste romantique de Beigbeder_Quotes:


Jeudi. On dit souvent, pour décrire une fille coincée, qu'elle a un balai dans le cul. Je n'ai jamais compris le sens de cette expression. Je suis sûr que si je voyais une fille avec un balai dans le cul, je ne la trouverais pas coincée du tout

Lundi. Trop vulnérable au physique. Trop perméable à la séduction. Je suis victime de la beauté féminine comme il existe des victimes de la mode. Je plaide non coupable. Ce n'est pas ma faute si je suis inconséquent et volage. Ce que vous appelez "salaud", moi je le nomme "beauty victim"

Mardi. Dire du mal de soi est encore plus prétentieux qu'en dire du bien. On espère être démenti, ou à défaut, désamorcer les critiques. Je préfère les vantards à l'endroit qu'à l'envers.

Lundi. Le succès n'est qu'un échec raté.

Dimanche. Réaliser ses fantasmes, c'est tuer l'espoir", dit Françoise. Et Françoise a toujours raison (...) Bénissons nos désirs insatisfaits, chérissons nos rêves inaccessibles: l'envie nous maintient en vie.

Mercredi. (...) Mais il n'y a rien de plus humiliant que la condition masculine (...) Il n'y a pas plus raciste qu'un homme amoureux: il ne s'intéresse plus qu'à une seule personne et toutes les autres peuvent crever. Tromper sa femme, c'est se tromper tout court.

Lundi. Je suis partisan d'une "Carte de Pauvre" exigée à l'entrée des magasins Zara, Mango, H&M, Kookaï, NafNaf, Gap, etc. Seules les détentrices de cette carte (accordée seulement aux personnes prouvant qu'elles gagnent moins de 1500 euros brut par mois) auraient le droit d'entrer dans les magasins de fringues bon marché. Ainsi, les riches seraient obligées d'acheter leurs bikinis chez Chanel à 2000 euros pièce (ce qui rapporte 33% de TVA reversée aux hôpitaux, aux crèches,...). Je suis également favorable à l'interdiction des soldes à Christine Orban et Paris Hilton.

Dimanche. Il ne faut jamais rencontrer les gens qu'on déteste parce qu'on finit par les aimer

Samedi. L'avantage d'être critique (par rapport à être artiste), c'est qu'on peut se réfugier dans la réalité des autres. Le film d'un autre, l'émission d'un autre, le livre d'un autre, le disque d'un autre sont autant de fuites pour éviter de penser à soi. Le critique n'aime pas vivre. Le critique n'a pas de souvenirs personnels: ceux des artistes les remplacent. Les oeuvres des autres le protègent de l'existence. L'art remplace la vie qu'il n'a pas. De plus en plus d'habitants de la planète vivent ainsi dans le monde merveilleux des critiques. Celui où les problèmes disparaissent, celui où la tristesse vient d'une chanson d'amour, celui où des personnages aussi élégants que fictifs souffrent à notre place.

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